12 mars 2006

Aragon

Je tombe je tombe je tombe
Avant d'arriver à ma tombe
Je repasse toute ma vie
Il suffit d'une ou deux secondes
Que dans ma tête tout un monde
Défile tel que je le vis
Ses images sous mes paupières
Font comme au fond d'un puits les pierres
Dilatant l'iris noir de l'eau
C'est tout un passé qui s'émiette
Un souvenir sur l'autre empiète
Et les soleils sur les sanglots
O pluie o poussière impalpable
Existence couleur de sable
Brouillard des respirations
Quel choix préside à mon vertige
Je tombe et fuis dans ce prodige
Ma propre accélération.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

c'est mon poéme preferé depuis que j'ai 17 ans et là ce soir il me parle plus qu'avant

20:03  

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