09 mars 2006

Le patineur

Un chemin effacé se fond vers l’horizon,
Découpe la campagne entre champs et maisons,
Contourne les grands arbres effeuillés par les vents,
Visite une saison pour un temps s’achevant.

Un étang prisonnier de l’hiver accompli
Fait briller au matin son miroir sans pli,
Reflète les mystères enfermés sous le froid,
Libère par moments un fracas plein d’effroi.

Un homme abandonné emprunte le chemin,
Arpente son passé exempt de lendemain,
S’avance près de l’onde figée et reposée,

Entame sur l’eau dure une figure imposée.